Quelques réflexions sur l’univers, le monde de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, sur notre temps, nos croyances, nos émotions et nos sentiments, nos connaissances, notre ignorance et sur les lois qui les régissent.

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Gedanken über das Universum, die Welt des unendlich Klein und des unendlich Gross, über die Zeit, unser Glaube, unsere Emotionen und Empfindungen, über unser Wissen, unsere Ignoranz und die Gesetze, den sie unterworfen sind.

CO-VIDE

NOIR & BLANC ont une chose en commun : le VIDE !

NOIR & BLANC conjointement, engendrent la lumière. Sans eux, jamais la lumière ne serait apparente. Le noir l’absorbe et l’irradie, le blanc la réfléchie et l’illumine. Mais où sont les couleurs du spectre dans tout cela ? Où sont le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le cyan, le magenta, le violet ?

Hé bien absorbés dans le noir et mal-angés dans le blanc. Entre deux, la lumière se colore. Elle heurte la matière et s’y prend au piège. Puis l’univers n’est plus vide. Toute sorte de choses voient le jour et la lumière déploie un arc-e-ciel de couleurs. La matière s’emparant ainsi de la lumière, s’en pare et altière, se prend pour le monde. Lui-même est pris au piège, entre NOIR et BLANC.

 

Au milieu, il y a tout, c’est le chaos. Aux extrémités, il n’y a rien, mais le rien est noir ou blanc. Le premier contient le tout, le second en découle. Mes yeux supportent le noir mais sont éblouis par le blanc. Ils peuvent fixer le point d’où part la lumière mais sont totalement aveuglés par celui dont elle repart. L’aveugle en fait ne voit pas parce qu’il absorbe toute la lumière et non pas parce qu’il ne le reçoit pas. C’est pour cela qu’il est plongé dans l’obscurité. Dans le NOIR, dans le BLANC, l’œil ne distingue rien, c’est le vide ; et pourtant tout est là. Le vide n’est donc pas vide et le rien n’est pas néant.

La terre, lorsqu’elle fait face à son soleil, voit le jour et tout existe, tout est là, Le monde a quitté l’univers vide du néant où tout était présent mais plus apparent. La lumière, nous ne la voyons qu’en partie donc. Là où elle est réunie, plus rien ne se détache. Nous fixons un fond uni, blanc ou noir.

Mais alors, le vide ou disons cet espace qu’on appelle ainsi, cette partie de l’univers qui n’est pas rempli de matière, qui est-il ? Il est comme la matière, mais une matière atomisée, désolidarisée que la lumière traverse sans se laisser prendre au piège. Cet espace n’est pas vide, il est juste inoccupé à l’instant même où je le fixe. Il est rempli l’instant d’après – La matière en soi n’existe pas. Elle apparaît au rythme de la rotation. La lumière contamine un point après l’autre d’une ligne circulaire constituée d’innombrables points. Rien ne bouge dans l’univers, sauf le photon, l’énergie. Elle tourne à des vitesses folles et anime les points situés sur sa trajectoire les après les autres. Quelques photons se font prendre au piège de la rotation dans des atomes secoués par le bruit.

Il est plus facile de se mouvoir dans une foule statique que dans une foule déchaînée par le son de la musique. Tentez donc de la traverser sans vous faire bousculer, heurter, secouer… Vous en sortirez plein d’ecchymoses. Hé bien la lumière c’est pareil. Elle se cogne là où il y a du bruit. Mais alors ! Nous devrions nous atomiser dès que le soleil se couche et de toute évidence, ce n’est pas le cas !

C’est le souffle qui nous maintient, c’est en cela que l’homme est si particules liées ! il n’empêche que nous perdons nos couleurs chaque fois que la nuit tombe et qu’on éteint la lumière. S’il on pouvait allumer la lumière pendant la nuit sans que la matière ne s’en aperçoive, nous verrions que nous sommes tout noir.

Alors voilà ! Le vide n’est pas vide. Il contient tout et mérite, non pas qu’on nie son existence, mais qu’on le redéfinisse.